Avec le retour du froid dans le pays, la consommation de gaz et d'électricité repartit nettement à la hausse.Et ceux qui ont dû se réapprovisionner en fioul ou en bois ont vu leurs factures augmenter.
Ces derniers jours, Jean-Pascal Hoebeke, habitant d'Igny (Essonne), a rallumé ses radiateurs dans son pavillon de la banlieue parisienne. Et peu importe combien ça va coûter. "Aujourd'hui, j'ai très froid avant qu'on aille à la salle de bains. Nous avions 6°C, ce mardi matin, et remettre des chauffages n'était pas un luxe", explique-t-il.
C'est le même constat à des kilomètres de là, dans la région de Caen (Calvados) où Pascal Bouillard, vendeur de bois de chauffage, livre jusqu'à cinq personnes par jour. Une livraison coûte 460 euros. "C'est plus que d'habitude. Les gens réchauffent davantage et certains font des stocks", précise ce fournisseur.
Écharpes, bonnets, pulls, gants… En plein printemps, nombreux sont ceux à ressortir les armes contre le froid, comme en hiver. "Dimanche, on était dans le jardin en train de planter et de faire un barbecue. Hier, huit jours après, on faisait une raclette !", nous raconte une passante.
Avec ce retour du froid, la production d'énergie s'en ressent. En conséquence, la consommation d'électricité est repartie à la hausse depuis une semaine, comme vous pouvez le voir dans le graphique ci-dessus. "Si on a une baisse d'un degré, on a une augmentation de la consommation d'électricité, par rapport à la moyenne annuelle, de 0,2%", nous explique Anna Creti, professeur d'Économie à l'université Paris-Dauphine. Et c'est encore pire pour le gaz. Un degré en moins au thermomètre est l'équivalent de 0,6% de gaz consommé en plus.